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Souvent qualifiée à tort d’« édition originale », le volume Parisiennes publié par G. Crès à Paris, après-guerre, en 1923, ne fait pas honneur au premier tirage des dessins d’André Rouveyre. Ce livre d’art date en réalité de 1912 et il a été réalisé par Ernst Rowohlt à Leipzig. Seuls 330 exemplaires de l’édition originale au format petit in-folio existent, dans un cartonnage grège d’une belle sobriété, qui laisse toute leur place au commentaire de R. de Gourmont et aux trente-trois dessins à pleine page : des filles de mauvaise vie, peut-être, que ces « Parisiennes » dévêtues, nues ou seulement drapées, seules ou en couple, qui posent ou s’abandonnent... Le trait incroyablement juste de celui qui a parfois été surnommé « le peintre d’Apollinaire » réussit le tour de force d’en saisir l’essence, qui est la Vie — surtout, il construit avec ces portraits une véritable fable en images : à travers l’obscénité boudeuse qui se dégage de ses dessins, Rouveyre raconte l’Éphémère ; celui qui s’achève par le tragique de « la femme en ses vieux jours ». Et de Gourmont conclut ainsi, fort à propos, en reprenant Villon : « [...] jouissez de votre corps, cependant que vous avez Petits tetins, hanches charnues / Eslevées, propres et faictisses / A tenir amoureuses lisses. »
Opuscule rare et curieux, d’un tirage unique à 200 exemplaires, tous signés de la main de l’auteur : Harlot’s progress ou Les étapes d’une courtisane anglaise au XVIIIe siècle se propose de retracer la vie d’une femme de ce temps qui devient prostituée d’après l’œuvre gravé du moraliste William Hogarth (Londres, 10 décembre 1697 - 26 octobre 1764). L’étude porte sur le sens historique et médical (syphilis), et non sur la dimension artistique des 6 scènes d’Hogarth, qui sont reproduites en facsimilé sur papier fort : Arrivée à Londres, Intérieur à la mode. Rupture., L’arrestation, La prison, La mort, et Les funérailles.