3 contenus sont associés à ce(s) mot(s)-clef.
Bonne biographie de référence sur Camille Desmoulins, par Jules Clarétie de l'Académie française (1908). Avec une intéressante iconographie comprenant plusieurs reproductions de documents de l'époque dont deux lettres autographes dépliantes et 16 planches gravées sur papier couché (sur 35 gravures au total).
La matière de ce livre aurait été tirée de la correspondance de Mirabeau, précédemment diplomate français en poste à la cour de Berlin, avec l’abbé de Périgord, vendue par le premier après (dès ?) Août 1788 pour renflouer ses caisses, et publiée à son insu par l’éditeur (Le Jay, qui le fit en premier imprimer à Alençon). Un Arrêt de la Cour de Parlement. qui condamne un imprimé ayant pour titre : Histoire Secrete de la cour de Berlin, ou Correspondance d’un Voyageur François, à être lacéré & brûlé, par l’Exécuteur de la Haute-Justice. fut prononcé à l’instigation de Louis XVI l’année de sa parution : « l’empereur Joseph II, le roi de Prusse et surtout le prince Henri, qui se trouvait alors à Paris, étaient fort maltraités dans cette production. Louis XVI crut devoir une satisfaction au corps diplomatique, et ce libelle fut condamné par le parlement à être brûlé de la main du bourreau. » (Quérard, VI, 158)
(Première ?) Édition de ce poème philosophique, édité la même année à Berne et à Paris. Ouvrage rare et recherché dès le XIXe siècle, dont Lamoignon-Malesherbes ou le Comte Henri de la Bédoyère possédaient un exemplaire (le premier en est le dédicataire). L’auteur, Emmanuel Salchli, fut professeur d’histoire grecque, romaine et de statistique à l’Institut jusqu’en 1791, puis devint pasteur d’une église allemande à Stettlen, près de Berne, avant d’achever sa vie aveugle. Francophile germanophone, Salchli fut un ardent partisan de la France pendant la Révolution, mais finit par se tourner vers le pacifisme et par appeler de ses vœux la fin des hostilités en Europe sous l’Empire. Le poëme Le Mal, qui développe un système philosophique inédit (notamment contre Hoche), a été publié cinq ans après une autre pièce, nommée Les Causes Finales et La Direction Du Mal, également Poëme Philosophique En Quatre Chants, qui a paru à Berne en 1784 et qui est illustrée de vignettes dessinées et gravées par B.-A. Dunker, citées par Cohen. Sur le plan littéraire, le contenu des deux textes est à rapprocher des premières œuvres de William Blake. Le second est bien plus développé : il expose comment et pourquoi le Mal est nécessaire pour conduire au Bien. Cet exemplaire aurait appartenu à un poète français sous la Révolution : un envoi de l’auteur (non authentifié faute de documentation) figure en page de garde. Le frontispice gravé de Dunker (1746-1807) dont le commentaire par l’auteur est présent à la suite de l’introduction semble n’avoir jamais été inséré dans cet exemplaire.