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Édition rare et limitée en deux tomes du dernier chef d’œuvre érotique de René Boylesve : La leçon d’amour dans un parc ; et de sa suite : Les nouvelles leçons d’amour dans un parc. Non datée, celle-ci a paru en 1939 avec une introduction de l’auteur. Les deux tomes sont illustrés avec un grand talent et une technique différente, dans le texte et à pleine page en couleurs d’après les dessins originaux de Sylvain Sauvage (de gravures en taille-douce pour le premier, de bois gravés pour le second, cf. l’achevé d’imprimer du second tome). La typographie est particulièrement soignée, cf. Monod, 1850 ; Carteret, IV, 80.
La Pécheresse d’Henri de Régnier a paru en 1931 aux Éditions du Trianon dans la collection « L’Œuvre romanesque », dont il est le sixième volume (sur six œuvres de l’auteur publiées de 1929 jusqu’en 1931 au total) : comme les autres volumes de la série, celui-ci est orné de bois gravés, en ce qui le concerne de Pierre Gandon, certains à pleine page (représentation des scènes du livre).
Troisième édition de ce livre inspiré par le projet de cours de Michelet pour le Collège de France : contre les préjugés de classe et pour une réhabilitation du peuple. Elle est datée de 1846, l'année de l'originale.
Édition originale. L'un des 1500 ex. non numérotés sur papier spécial (d'un tirage à 1550 exemplaires au total).
Souvent qualifiée à tort d’« édition originale », le volume Parisiennes publié par G. Crès à Paris, après-guerre, en 1923, ne fait pas honneur au premier tirage des dessins d’André Rouveyre. Ce livre d’art date en réalité de 1912 et il a été réalisé par Ernst Rowohlt à Leipzig. Seuls 330 exemplaires de l’édition originale au format petit in-folio existent, dans un cartonnage grège d’une belle sobriété, qui laisse toute leur place au commentaire de R. de Gourmont et aux trente-trois dessins à pleine page : des filles de mauvaise vie, peut-être, que ces « Parisiennes » dévêtues, nues ou seulement drapées, seules ou en couple, qui posent ou s’abandonnent... Le trait incroyablement juste de celui qui a parfois été surnommé « le peintre d’Apollinaire » réussit le tour de force d’en saisir l’essence, qui est la Vie — surtout, il construit avec ces portraits une véritable fable en images : à travers l’obscénité boudeuse qui se dégage de ses dessins, Rouveyre raconte l’Éphémère ; celui qui s’achève par le tragique de « la femme en ses vieux jours ». Et de Gourmont conclut ainsi, fort à propos, en reprenant Villon : « [...] jouissez de votre corps, cependant que vous avez Petits tetins, hanches charnues / Eslevées, propres et faictisses / A tenir amoureuses lisses. »
Gilles de Rais (titre de couverture) ou Le Procès de Gilles de Rais. Les documents présentés par Georges Bataille (titre intérieur) est la savante étude consacrée au personnage historique et légendaire qui aurait inspiré la figure de Barbe bleue—point de vue sans doute erroné, mais désormais passé à la postérité.