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Gilles et la nuit est un monologue pour le théâtre qu’habitent, pourtant, trois voix distinctes : celle de Gilles, qui est celle qu’on entend (imaginez : sur scène, il est le seul présent.) Celle de Jeanne, qu’il a suivie comme modèle —ou par amour— ne cesse de le hanter par-delà sa mort : sa perte est vécue comme une trahison impardonnable. Enfin, la troisième voix est celle du chœur formé par le public, juge et accusateur à la fois. Cette dernière, inaudible, toute en présence silencieuse, sert de contrepoint à la colère du condamné et donne toute sa force à l’œuvre.