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Première édition de la traduction du traité de Salvien (v. 400 – ap. 470) sur la Providence par Jean-Baptiste Drouet de Maupertuy (1650-1730). Ce dernier, d’une famille noble du Berry, fut ruiné dans ses affaires et devint prêtre avant de se retirer à l’abbaye de Septs-Fonts en Bourbonnais (1797). C’est dans ce lieu qu’il travailla à sa traduction de Salvien. [Quérard VIII, 430.] Cette traduction n’est que la deuxième à avoir paru, après celle de Nicolas de Beaufremont, éditée à Lyon chez Guillaume Rouille en 1575. Dans le De Gubernatione Dei, Salvien, chrétien gaulois probablement originaire de Cologne affirme l’idée que la décadence de l’empire romain s’inscrit dans le plan universel de Dieu et vise à châtier les mœurs corrompues des romains par le glaive instrumentalisé des barbares. Il se pose ainsi en contradicteur de la thèse développée par saint Augustin dans la Cité de Dieu, et annonce autour de l’idée de la conversion au christianisme des peuples barbares sur quel socle pourront s’édifier les histoires nationales du Moyen Âge chrétien (comme L’Histoire ecclésiastique du peuple anglais, de Bède le Vénérable au VIIIe siècle).