L’incandescence spirituelle, les sombres splendeurs de l’érotisme et les puissances de l’inconscient donnent à l’œuvre de Jouve une couleur fascinante. Comme l’écrit Franck Venaille, « l’amour, la mort, la vie — donc la faute — forment une sorte de triangle magique où l’œuvre prend sa source et va puiser ses références. Jamais toutefois Jouve ne cherchera à “enfermer la poésie dans la cave des instincts”. Il exige simplement des valeurs inconscientes qu’elles enrichissent ce qui demeure, pour lui, essentiel : le conscient ! » Jouve fut aussi un romancier à l’écriture « élégante, nerveuse, presque stendhalienne ». Paulina 1880, La Scène capitale, Le Monde désert, Aventure de Catherine Crachat comptent parmi les plus beaux romans de la littérature française du 20e siècle. Jouve, un écrivain pour « happy few » ? Tout simplement, un des plus grands poètes de notre langue. (revue Europe nov-déc. 2004)