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Cet ouvrage ne prétend à rien de moins que développer une théorie psychologique de l’histoire des peuples. Ce faisant, le propos de l’auteur s’inscrit pour une très large part en plein dans les préjugés racistes de son temps, dans le sillage des thèses d’un Gobineau, tout entier condamnable et bien entendu faux (lire notamment l’avertissement à l’édition électronique de ce texte : [1]) ; Gustave Le Bon (1841-1931), dont les travaux furent repris et critiqués par Freud pour sa Psychologie collective et analyse du moi (1921), peut apparaître aujourd’hui comme un précurseur du rôle de l’inconscient (de l’irrationnel) dans le comportement des foules et dans l’histoire. Son ouvrage le plus célèbre, Psychologie des foules qui parut en 1895, aurait considérablement influencé les thèses totalitaires des années 1920-1930. C’est cependant son essai sur l’évolution des peuples qui fit sa célébrité, au moment où l’affaire Dreyfus allait mettre sur le devant de la scène l’antisémitisme dominant l’opinion. Aussi, nous insistons sur la nécessité pour le lecteur contemporain de s’en tenir à une lecture strictement critique de l’ouvrage et considérons que ce livre est aujourd’hui à ranger parmi les curiosités destinées à un public averti.