Admis à la cour, grand admirateur de Corneille — qui devient son protecteur — il participe activement aux querelles littéraires du côté de son maître, écrivant des pièces de théâtre. Elles font de lui successivement l’ennemi de Molière — ce dernier, attaqué par Boursault dans la comédie Le portrait du peintre ou la contre-critique de l’école des femmes (écrite contre Les Femmes savantes, 1662) le ridiculise sévèrement dans l’Impromptu de Versailles (1663) —, de Boileau-Despréaux — après Les Satires —, et enfin de Racine — après Britannicus.
Il écrit en 1671 un livre intitulé Ad usum Delphini : la véritable étude des souverains. Grâce à ce dernier, il se voit proposer la charge de sous-précepteur du fils de Louis XIV, mais il doit refuser cette offre car il ne connaît pas le latin. Contre les conseils de Corneille, il refuse encore, « par modestie », de postuler à l’Académie Française. Finalement, c’est la charge de receveur des Tailles qui lui permet de vivre confortablement en s’adonnant à l’écriture.
Son théâtre, dont les œuvres à succès sont assurément Le Mercure Galant, Ésope à la Ville et Ésope à la Cour, a été publié en 3 volumes in-12 en 1725. Son œuvre compte également des romans, des lettres, des fables, des épigrammes et bons mots.
1. Œuvre
- Le Mercure galant (Théâtre)
- Le médecin volant (1661) (Théâtre)
- Le jaloux endormi ou le jaloux prisonnier (1661) (Théâtre)
- Les deux frères gémeaux ou Les Nicandres (1664) (Théâtre)
- Le marquis de Chavigny (1670) (Roman)
- Artémise et Poliante (1670) (Nouvelle)
- Ne pas croire ce qu’on voit (1670) (Nouvelle)
- La véritable étude des souverains (1671) (Traité de morale politique)
- Germanicus (1673) (Théâtre)
- Le prince de Condé (1675) (Roman)
- Méléagre (1684) (Théâtre)
- Esope à la ville (1690) (Théâtre)
- Phaéton (1693) (Théâtre)
- Les mots à la mode (1694) (Théâtre)
- Esope à la cour (1701) (Théâtre)
- Treize lettres amoureuses d’une dame à un cavalier (1701) (Roman épistolaire)
- Lettres de Babet (1701) (Roman épistolaire)