Éditions de la Sirène




Les Éditions de La Sirène (1917-1923), fondées à Paris par Paul Laffitte, ont, dans de nombreux domaines, fait œuvre de précurseur, rééditant des œuvres majeures tombées dans l’oubli (la collection « Rat de bibliothèque », imprimée en partie à Lyon par le typographe Marius Audin qui a également travaillé pour G. Crès) et donnant une tribune à des auteurs de premier plan, alors à leurs débuts (Max Jacob, Jean Cocteau), en s’assurant la collaboration d’artistes de renom (Kees Van Dongen, Fernand Léger ou Raoul Dufy).

Comptant parmi ses collaborateurs Blaise Cendrars, parmi ses directeurs littéraires Félix Fénéon, La Sirène fut à l’origine d’imposants chantiers éditoriaux, tels que les Mémoires de Casanova (dont le dernier tome parut en 1935), proposa des traductions de succès étrangers (dont Trois hommes dans un bateau de K. Jerome, en 1921) et manifesta un goût très sûr dans la recherche de textes de théâtre, de cinéma ou de musicologie.

Gérées dès 1923 par les Éditions Crès, les Éditions de La Sirène ne parvinrent pas à retrouver d’équilibre financier dans les années trente : le fond fut repris par la Librairie Rombaldi en 1937.

(Source : Institut Mémoires de l’Édition Contemporaine [I.M.E.C.] : [1])



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Contenu sous droits d'auteur — Dernière mise-à-jour : 2020-12-08 23:33:19

Recommandations

Édition au tirage strictement limité et justifié du Triumphe de Cesar, reproduisant les Heures à l’usage de Lyon (en gravures, éd. Simon Vostre, 1502) avec le texte latin et français à la suite en un volume in-8 oblong (226 x 75 mm) de 56 pages cousues sous couverture papier noire avec une vignette gravée du titre en rouge et noir contrecollée sur la première. Exemplaire sur papier vélin (1 des 1000, après 83 sur d’autres papiers) : la gravure et la typographie, remarquables, sont du maître Marius Audin, auteur de l’ouvrage Le Livre chez G. Crès & Cie.

Les Œuvres de François Villon en un tome constituent le premier volume de la belle collection « Rat de bibliothèque », publiée par les Éditions La Sirène, à Paris, durant le premier tiers du XXe siècle : outre le Testament, celles-ci rassemblent le Lais, les Ballades et les Poésies. Ce livre à la composition soignée, orné de gravures du temps (c’est une édition typographique de Marius Audin), est non daté mais a été imprimé entre 1918 et 1925 (1918 est l’année du tirage de tête, limité à 200 exemplaires numérotés). Bois gravés dans le texte, 200 pp.

Une édition rare qui suit le texte de l’originale, publiée en 1759 sous le titre « Candide, ou l’optimisme. Traduit de l’allemand de M. le docteur Ralph avec les Additions qu’on a trouvées dans la poche du Docteur, lorsqu’il mourut à Minden, l’An de Grâce 1759 ». « Ornée de figures du temps » (in et hors-texte) et souvent présentée – à tort – comme un facsimile, elle a été imprimée par M.Audin & Cie à Lyon, sans date (à la fin des années 1910 ou au début des années 1920 ?).

Les œuvres de François Rabelais, très richement illustrées de près de 200 hors-texte, bandeaux, lettrines et culs de lampe en noir provenant en grande partie de l'édition de 1542 aux éditions de la Sirène (Paris, 1919-1924) dans la collection « Rat de bibliothèque ». Elles contiennent le texte suivi d'après l'édition de Lyon, chez François Juste, en 1542, déjà adopté par Marty-Laveaux et aménagé par Jacques BOULENGER dans la très savante édition publiée sous la direction de Abel LEFRANC chez CHAMPION, en 1912. Bonne édition moderne, remarquable par sa reliure et par sa qualité.