Ce livre constitue peut-être l’œuvre qui représente le mieux l’art narratif de Marcel Schwob, tout en portraits mêlant intimité et décalage, parfois à la limite du fantastique, Après les Vies imaginaires, le lecteur connaisseur se dirigera naturellement vers Le livre de Monelle...
De Borges à Pierre Michon, nombreux sont les auteurs qui, au XXe siècle, ont écrit à l’enseigne des Vies imaginaires. Au gré de sa fantaisie et de son érudition, Schwob réinvente dans ce livre unique le genre de la biographie, croquant par le menu une vingtaine de personnages, illustres ou méconnus, de l’Antiquité au milieu du XIXe siècle : l’acteur Gabriel Spenser, les assassins Burke et Hare, la «matrone impudique» Clodia, le «pirate illettré» Walter Kennedy, le «poète haineux» Angiolieri... Une délicieuse série de tableaux, dont Colette, s’adressant à Schwob, dira : «J’ai ici tes admirables Vies imaginaires, heureusement, et la perfection irritante de quelques-unes me fait mal dans les cheveux et des picotements dans les mollets. Tu ne connais pas ça, qu’on ressent en lisant quelque chose qui vous plaît trop ?»
(Texte de présentation d'une autre édition)
Un volume grand in-8 broché sous couverture rempliée illustrée d'un dessin en noir. Infimes frottements aux arrêtes, sinon bel exemplaire du tirage unique, strictement limité et justifié à un peu plus de 1500 livres, celui-ci sur papier vélin. 246 pages. Rare.