Ce coup d'État réussi fut exécuté sous le Directoire par les trois Directeurs (dont Paul Barras), soutenus par l'armée contre les modérés et les royalistes, alors majoritaires dans les Conseils (Conseil des Cinq-Cents et Conseil des Anciens). Le directeur François de Barthélémy, le président du Conseil des Cinq-cents Siméon, le président du Conseil des Anciens André-Daniel Laffon de Ladebat, le général Jean-Charles Pichegru, le général Amédée Willot, un certain nombre de députés et de journalistes, et des prêtres et royalistes furent arrêtés par le général Verdière, et incarcérés au Temple avant d'être déportés à Sinnamary en Guyane française. Les élections furent annulées dans 49 départements. L'événement marqua un renforcement de l'exécutif au détriment du pouvoir législatif. La nouvelle de la réussite du coup parvint à Bonaparte, alors en Italie près de Campo-Formio. Dès le 19 septembre, ce dernier écrivit à Talleyrand : « Un gouvernement honnête et fort, voilà ce que je veux ». Deux ans plus tard il mit son propre projet à éxécution : le coup d'État du 9 novembre 1799 (18 brumaire an VIII) marqua la fin de la Révolution et le commencement du Consulat.
Un volume in-douze dans une reliure moderne à la bradel en percaline bleue. Est jointe, reliée en guise de frontispice une planche gravée : « journée du 18 septembre an 5 de la République ». Bel exemplaire sorti au moment des événements des presses de l'Imprimerie nationale.