Rodolphe Bresdin (1822-1885) est un graveur génial et hors normes : d’abord à l’eau forte, puis comme lithographe. Il est l’auteur solitaire d’une œuvre remarquable dont une grande partie fut dessinée à même la pierre. Celle-ci, pourtant, ne le sortit jamais du plus grand dénuement et il fallut attendre une exposition organisée par Odilon Redon —son ancien élève— au Salon d’automne en 1908 pour qu’il fut enfin reconnu. Ce qui retient particulièrement l’attention dans les dessins de Bresdin est un foisonnement de détails très précis qui ne se dévoilent entièrement qu’à travers plusieurs niveaux de lecture de des compositions souvent subtilement fantastiques. À première vue, le travail de Bresdin évoque à la fois les œuvres d’Albrecht Dürer et celles de Hieronymous Bosch —ou les Grotesques de l’époque moderne. Elles sont pourtant profondément originales. Elles furent notamment admirées par Charles Baudelaire, Henri Murger, Théophile Gautier, Joris-Karl Huysmans et André Breton, ce dernier n’hésitant d’ailleurs pas à faire de l’artiste un protosurréaliste. On doit à Champfleury le récit de ses débuts difficiles, dans Chien-Caillou...
Un volume in-octavo broché sous couverture rempliée dans un double étui rigide recouvert de toile bleue. Titre doré au dos. Bel exemplaire quasiment à l'état de neuf, excepté pour l'emboîtage extérieur qui s'est légèrement déformé et présente quelques salissures. La meilleure édition de cette quasi-autobiographie de l'artiste. Ouvrage recherché.