On a d’ailleurs rapproché le style de Guignol’s band de ces derniers[1] : «Lecteurs amis, moins amis, ennemis, Critiques ! me voilà encore des histoires avec ce Guignol’s livre I ! Ne me jugez point de sitôt ! Attendez un petit peu la suite ! le livre II ! le livre III ! tout s’éclaire ! se développe, s’arrange ! Il vous manque tel quel les 3/4 ! Est-ce une façon ? Il a fallu imprimer vite because les circonstances si graves qu’on ne sait ni qui vit ni qui meurt ! Denoël ? vous ? moi ?... J’étais parti pour 1200 pages ! Rendez-vous compte !»
Lorsque Céline fuit la France pour le Danemark, en juin, il a pris le soin de confier d’autres pages dactylographiées, un premier jet de la deuxième partie, à sa secrétaire, Marie Canavaggia. Celle-ci conserve le texte religieusement. Pendant ce temps, Céline a travaillé et renoncé : Guignol’s band II ne sortira que plus tard, bien plus tard en fait ; après Rigodon et comme ce dernier, à titre posthume...
Un volume in-octavo sous couverture papier, imprimé sur papier de guerre, bruni et cassant. Petites marques de plis et accidents à la couverture. Complet et en partie non coupé, avec le frontispice dépliant quant à lui imprimé sur papier couché (la photographie en noir de la proue d'un vaisseau, celui qui emporte Céline ?). 348 pages. Exemplaire de la première édition.