L’Histoire des deux Indes répondait aux besoins de connaissances du public des Lumières soulevait les questions qui préoccupaient le XVIIIe siècle, à la veille de la Révolution et les agitait avec une violence quelquefois éloquente. L’idée de l’abbé Raynal était de faire l’histoire des entreprises européennes dans l’Inde orientale et dans le Nouveau Monde, en montrant l’influence des grandes découvertes géographiques sur la civilisation. Après avoir parlé des Portugais et de leurs colonies en Orient, l’auteur faisait l’histoire des établissements fondés par les Anglais et les Français, puis par les Espagnols et les Hollandais, dans la même contrée. Il passait ensuite aux conquêtes des Européens dans l’Amérique en faisant ressortir les atrocités de la traite des esclaves sur les côtes de Guinée et en présentant le tableau des colonies anglaises et françaises d’Amérique du nord. À ce tableau, Raynal faisait succéder une série d’essais sur la religion, la politique, la guerre, le commerce, la philosophie morale, les belles-lettres, etc.
L’Histoire des deux Indes a été rédigée sans méthode et sans règle, l’abbé Raynal ayant joint à son propre récit des articles fournis par ses amis et même des morceaux empruntés à des écrits déjà imprimés, sans se mettre en peine de fondre ensemble ni même de souder ces matériaux divers. (Source : [1].)
Au sommaire de ce tome, (seul, mais complet en soi) qui constitue le Tableau de l’Europe écrit pour servir de supplément au livre, se trouvent les tableaux/chapitres suivants : Religion, Gouvernement, Politique, Guerre, Marine, Commerce, Agriculture, Manufactures, Population, Impôt, Crédit public, Beaux-Arts et Belles-Lettres, Philosophie, et Morale. Le texte est celui de 1774, écrit en partie par Raynal et continué par Alexandre Deleyre.
Un petit volume in-octavo oblong dans une reliure fine de l'époque en maroquin rouge. Dos lisse orné du titre, de fleurons et de filets dorés. Plats ornés d'un triple encadrement de filets dorés et de fleurons près des coins. Filets dorés sur les coupes. Gardes dominotées. Texte commençant directement par la table des chapitres, mais bien complet (d'une série ainsi reliée). Papier légèrement bruni, quelques taches, sinon bel exemplaire.